Qu’est-ce que c’est d’être une femme musulmane au Québec ?

Améliorer l’impact de la Loi 21 sur les femmes musulmanes au Québec à la lumière de la pandémie de COVID-19 

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Le Conseil National des Cusulmans canadiens (CNMC) mène une étude pour comprendre l’impact de la Loi 21 et de la COVID-19 sur les femmes musulmanes du Québec. 

Le 16 juin 2019, la Loi 21, intitulée “Loi sur la laïcité de l’État”, a été adoptée au Québec. Cette législation discriminatoire interdit aux personnes portant des symboles religieux tels que le hijab, la kippa ou le turban de travailler dans plusieurs emplois du secteur public. 

Le CNMC, en collaboration avec l’Association Canadienne des Libertés Civiles et la plaignante Ichrak Nurel Hak, une aspirante enseignante au Québec, a déposé un recours juridique affirmant que cette loi légalisait la discrimination contre les minorités religieuses, et qu’elle avait un impact particulièrement grave sur les femmes portant le hijab. Bien que l’impact plus large de la Loi 21 reste à déterminer, jusqu’à présent, l’impact le plus important de la loi a été observé sur les femmes musulmanes qui poursuivent une carrière dans l’enseignement. 

Cette déviation de carrière pour les femmes musulmanes a été suivie par le début de la pandémie mondiale de COVID-19, qui a entraîné une augmentation du chômage avec une perte de 10% d’emplois dans la province. Selon l’Institut de la statistique du Québec, les groupes les plus touchés sont les femmes et les jeunes du Québec, avec une baisse de près de 25% de l’emploi. 

L’impact cumulatif de la Loi 21 et de la pandémie de COVID-19 sur les femmes musulmanes du Québec survient dans un contexte où la discrimination à l’égard des femmes musulmanes était déjà répandue. Les données d’enquête montrent que 51 % des femmes musulmanes au Canada déclarent avoir subi de la discrimination au travail. Cette discrimination est encore exacerbée lorsqu’on tient compte de l’intersection de la race, du genre et de la religion, car 61% des femmes musulmanes noires déclarent avoir subi de la discrimination au travail. De plus, la majorité des femmes musulmanes du Québec sont francophones et appartiennent donc à un groupe de minorité linguistique officielle si elles cherchent un emploi hors de la province. 

Ce projet vise à améliorer l’impact de la pandémie de COVID-19, aggravée par une législation discriminatoire récemment mise en place, sur les perspectives d’emploi d’un groupe déjà précaire : les femmes musulmanes du Québec. 

Ce projet est soutenu par le Ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, du Gouvernement du Canada.


APPEL AUX PARTICIPANTES 

Nous cherchons des femmes musulmanes (âgées de 18 ans et plus) qui vivent au Québec pour compléter un sondage de 10-15 minutes. Les participantes au sondage seront éligibles à une carte-cadeau de 25$.

Inscrivez-vous pour l’étude aujourd’hui sur https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSe0ao7dO5Fw4kUzkUGBVA-eaGVDx51WmO6J9zCmYs_8fJgDjg/viewform  


NOTRE ÉQUIPE DE RECHERCHE

Responsables de la recherche:

Dr. Nadia Z. Hasan, Professeure adjointe en genre et islamophobie à l’École d’études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université York. 

La recherche et l’activisme de Nadia se concentrent sur le racisme systémique et l’islamophobie dans les régimes légaux, administratifs et discursifs, ainsi que sur leur relation avec la vie musulmane transnationale. Elle a précédemment occupé le poste de directrice générale du Conseil National des Musulmans Canadiens, où elle a dirigé d’importantes campagnes de plaidoyer public contre l’islamophobie au Canada. Elle dirige des initiatives de recherche innovantes sur l’islamophobie en partenariat avec des institutions académiques et des organisations communautaires. Elle est l’auteure publiée de plusieurs études sur les femmes musulmanes et l’islamophobie systémique. Pour en savoir plus, consultez https://profiles.laps.yorku.ca/profiles/nzh/ 

 

 

Lina El-Bakir (JD), Responsable des affaires publiques au Québec, Conseil national des musulmans canadiens 

Lina est une militante communautaire et chercheuse expérimentée qui s’engage depuis des années dans la lutte contre l’islamophobie et la justice sociale au Québec. Lina a été présidente du chapitre étudiant de Juristes sans frontières Canada à l’Université d’Ottawa. Elle a fait partie de l’équipe de recherche d’une étude majeure sur l’intégration des nouveaux arrivants dans la région d’Ottawa-Gatineau. Elle a de l’expérience dans l’analyse des structures de gouvernance et des discours politiques qui façonnent la migration et la résilience, et elle a travaillé dans des contextes juridiques liés aux demandes d’asile. Avant de rejoindre le CNMC, Lina était analyste junior au Bureau du commissaire aux langues officielles, où elle surveillait la composante immigration du Plan d’action fédéral pour les langues officielles.

 

 

Assistants de recherche:

Youmna Badawy est une assistante de recherche travaillant sur les impacts de la Loi 21.

De plus, elle enseigne l’informatique au niveau cégep. Elle possède une vaste expérience en recherche, en analyse de données et en visualisation de données. Youmna détient un baccalauréat en génie biomédical et une maîtrise en génie informatique à l’École Polytechnique de Montréal et compte plus de deux ans d’expérience dans l’industrie des technologies médicales.

Dans son temps libre, Youmna est une coach fitness pour les femmes. Elle apprécie le développement personnel, les conférences islamiques et les livres et podcasts de psychologie. Elle est également une bénévole active, dévouée à l’autonomisation de sa communauté.

 

 

Amine Boulajoul est un étudiant en droit de troisième année à l’Université de Montréal, avec un engagement fort en faveur de la défense des droits de l’homme et une implication active dans la communauté. Ses expériences diverses l’ont amené à collaborer avec le CNMC pour défendre les intérêts de ceux qui n’ont pas toujours la possibilité d’être entendus. À travers son dévouement, il espère contribuer à un avenir prometteur axé sur un monde meilleur et plus équitable.

 

 

 

 

 

Spécialiste communautaire:

Yasser Lahlou occupe le poste de responsable du développement communautaire pour le Conseil National des Musulmans Canadiens au Québec. Ayant grandi dans la région métropolitaine de Montréal, l’engagement de Yasser envers sa communauté locale a débuté pendant ses années formatives et s’est depuis transformé en un dévouement à vie. 

Le parcours de Yasser l’a conduit à l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université de Montréal, où il a dirigé plusieurs initiatives éducatives visant à favoriser la croissance intellectuelle et spirituelle des étudiants musulmans sur le campus. 

Fort d’un Baccalauréat en Administration des Affaires en ressources humaines et en technologies de l’information de HEC Montréal, Yasser a perfectionné ses compétences et son expertise dans le secteur des services financiers avant d’entamer son rôle au sein du NCCM. Son expérience professionnelle lui a procuré d’inestimables compétences interpersonnelles et en communication qu’il met désormais en œuvre dans son travail pour l’amélioration des communautés musulmanes canadiennes.

 

Comité Consultatif: 

Dr. Natasha Bakht, Professeure, Faculté de Droit, Université d’Ottawa 

Dr. Amelie Barras, Professeure Associée, Études socio-juridiques, Université York  

Zeinab Diab, Candidate au PhD, Institut d’études religieuses, Université de Montréal